DavantageliĂ©es Ă la fĂȘte. Mettez un Guns NâRoses de 1988. Puis mettez DĂ©but de SoirĂ©e, sorti la mĂȘme annĂ©e. Vous nâaurez pas la mĂȘme rĂ©action de la foule ! Et avec les incertitudes liĂ©es Ă la conjoncture, il est souvent plus simple de se (re)plonger dans un rĂ©pertoire de valeurs sĂ»res. Qui ont dĂ©jĂ fait leurs preuves.
FĂȘtede la Transfiguration du Seigneur - Ăvangile de JĂ©sus-Christ selon saint Luc 9,28b-36. PubliĂ© le 06 aoĂ»t 2022 par Crioult Ăvangile de JĂ©sus-Christ selon saint Luc 9,28b-36. En ce temps-lĂ , JĂ©sus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. Pendant quâil priait, lâaspect de son visage devint autre, et son
Aristophaneest un auteur comique d'AthÚnes, le plus illustre représentant du genre connu sous le nom de Comédie Ancienne.Sa vie est pour nous fort obscure. On s'accorde en général à placer sa naissance entre la 82 e et la 84 e Olympiade, c. -à -d. entre les années 452 et 444 avant l'Úre commune. Il fut ainsi le contemporain de Socrate, de DémosthÚne
LĂ©poque nâest plus Ă la fĂȘte. Et, dit-on souvent ici et lĂ , on ne sây Ă©clate plus. Paris est une fĂȘte, le livre dâErnest Hemingway Ă©crit Ă la fin des annĂ©es 1950 et publiĂ© en 1964 est (re)devenu un best-seller en 2015, prĂ©cisĂ©ment au lendemain des attentats du 13 novembre quand, devant les camĂ©ras de tĂ©lĂ©vision, une femme brandit le livre comme symbole de
Unenouvelle gĂ©nĂ©ration de jeunes auteurs trentenaires, Ă la frontiĂšre de la gĂ©nĂ©ration X et Y*, sâest faite remarquer (i.e saluer ou moquer) il y a quelques mois, en novembre 2018, pour une tribune collective publiĂ© par Le Monde intitulĂ©e : « Pour dire notre Ă©poque monstrueuse, il faut des romans monstrueux ». Elle est
6ig8. ï»żAccueil âąAjouter une dĂ©finition âąDictionnaire âąCODYCROSS âąContact âąAnagramme Auteur ayant comparĂ© Paris Ă une fĂȘte â Solutions pour Mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s Recherche - Solution Recherche - DĂ©finition © 2018-2019 Politique des cookies.
Juin est reprĂ©sentĂ© sous la forme dâun homme nu, montrant du doigt une horloge solaire, pour signifier que le soleil commence Ă descendre ; il porte une torche ardente, symbole des chaleurs de la saison ; derriĂšre lui est une faucille, parce que le temps de la moisson approche. » Le mot juin vient-il de juniores, jeunes gens, ou de Juno, Junonis, Junon ? Quelques auteurs, en adoptant la premiĂšre Ă©tymologie, supposent que dans ce mois on cĂ©lĂ©brait la fĂȘte de la Jeunesse ; ce sont les mĂȘmes auteurs qui font dĂ©river le mot mai du terme latin majores, qui veut dire hommes ĂągĂ©s. Cependant la seconde Ă©tymologie paraĂźt assez probable, quand on se souvient que prĂ©cisĂ©ment, chez les Romains, le mois de, juin Ă©tait consacrĂ© Ă la dĂ©esse Junon, femme de Jupiter et mĂšre de Vulcain, dâHĂ©bĂ© et de Mars. FĂȘte des BanniĂšres, au Japon Au Japon, on cĂ©lĂ©bra en juin la fĂȘte des BanniĂšres, en lâhonneur des jeunes gens Humbert rapporte que la ville de YĂ©do est toute pavoisĂ©e dĂšs le matin de tiges de bambou de la plus haute taille, surmontĂ©es de plumets ou de houppes de crin ou de papier dorĂ©, et supportant, les unes, une touffe de longues banderoles de papier de couleur flottant au grĂ© du vent ; les autres, des poissons en paille tressĂ©e ou en papier laquĂ© ; le plus grand nombre enfin, de hautes banniĂšres tendues sur un cadre de roseaux et ornĂ©es dâarmoiries, de noms de famille, de sentences patriotiques ou de figures hĂ©roĂŻques... Des troupes de jeunes garçons, en habits de cĂ©rĂ©monie, circulent sur la voie publique, les uns ayant Ă la ceinture deux petits sabres, dâautres portant sur leurs Ă©paules un Ă©norme sabre de bois ou de petites banniĂšres... » Ceci Ă©tant dit pour justifier les Ă©tymologistes qui font du mois de juin le mois de la jeunesse, revenons Ă la dĂ©esse Junon. Fille de Saturne et de RhĂ©e, Ă©pouse de Jupiter, Junon mit souvent le trouble dans lâOlympe par son caractĂšre jaloux et vindicatif. Ses cruautĂ©s sont bien connues la pauvre nymphe ChĂ©lonĂ©e, coupable de retard le jour du mariage de Junon, fut mĂ©tamorphosĂ©e en tortue ; la reine des PygmĂ©es, Pigas, coupable dâavoir osĂ© se comparer Ă lâĂ©pouse de Jupiter, fut changĂ©e en grue ; les filles de Proctus, qui sâĂ©taient proclamĂ©es plus belles que Junon, furent changĂ©es en gĂ©nisses ; la nymphe Callisto fut changĂ©e en ourse... Junon, qui avait, comme on le voit, le gĂ©nie des transformations, persĂ©cuta en outre Latone et Apollon, le berger PĂąris, la nymphe Ăcho. Junon est reprĂ©sentĂ©e assise sur un trĂŽne, un diadĂšme sur la tĂȘte, un sceptre dâor Ă la main. Quelquefois elle traverse les airs sur un char traĂźnĂ© par des paons. » HomĂšre la reprĂ©sente habitant une chambre que son fils Vulcain lui a construite, et dont les portes sont munies dâune serrure cachĂ©e quâaucune autre divinitĂ© quâelle ne peut ouvrir. Elle a pour parure une robe tissue et brodĂ©e par Minerve, une ceinture ornĂ©e de mille franges, des boucles dâoreilles garnies de trois pierres qui brillent comme des yeux, un beau voile et de magnifiques chaussures. » En GrĂšce, on adorait Junon sous le nom dâHĂ©rĂ© ; elle personnifiait le mariage. Son culte Ă©tait cĂ©lĂ©brĂ© avec le plus grand Ă©clat Ă Sparte, Ă MycĂšnes, Ă Argos. Lâun de ses temples, appelĂ© heroeum, situĂ© dans la vallĂ©e du mont EubĂ©e, entre Argos et MycĂšnes, passait pour un des chefs-dâoeuvre de lâart grec. Tous les cinq ans, on cĂ©lĂ©brait en son honneur des jeux appelĂ©s HĂ©rĂ©es, oĂč le vainqueur recevait un bouclier et une couronne de myrte. A Rome on cĂ©lĂ©brait le 1er juin la fĂȘte de Junon Monela, ainsi nommĂ©e Ă cause dâun de ses temples dans lequel on fabriquait la monnaie. Ce mĂȘme jour on cĂ©lĂ©brait la fĂȘte des TempĂȘtes et lâon offrait des sacrifices Ă Carna, dĂ©esse qui prĂ©sidait au coeur, au foie et aux entrailles du corps humain. Carna Ă©tait aussi la dĂ©esse des gonds de portes !. On offrait Ă la dĂ©esse de la bouillie faite avec du lard et de la farine de fĂšves ; la fĂȘte sâappelait Fabaria fĂšve. Le 8 juin, on fĂȘtait Mens, dĂ©esse de lâintelligence ; le 20 juin Ă©tait consacrĂ© Ă Summanus, dieu des Ă©clairs et du tonnerre ; le 24 juin, jour du solstice dâĂ©tĂ©, Ă©tait rĂ©servĂ© Ă la Fortune, fille de Jupiter, qui avait Ă Rome plus de temples Ă elle seule que toutes les autres divinitĂ©s rĂ©unies. Jupiter est le souverain des dieux. Nous avons dit dĂ©jĂ comment il sâempara du trĂŽne cĂ©leste en dĂ©possĂ©dant son pĂšre Saturne. Les Grecs lâadoraient sous le nom de Zeus, et les Romains, conservant ce nom et le faisant suivre du mot pater qui veut dire pĂšre, ont fait Zeus pater, Jupiter. PĂšre des dieux et des hommes, fondateur des empires, protecteur de lâordre et de la libertĂ©, Jupiter habite lâOlympe, montagne divine qui sâĂ©lĂšve jusquâaux cieux. On le reprĂ©sente assis sur un trĂŽne dâor ou dâivoire, tenant dâune main la foudre, signe de la puissance qui frappe, et de lâautre un sceptre, emblĂšme de la force qui gouverne. Lâaigle, le chĂȘne et les cĂšdres des montagnes lui Ă©taient consacrĂ©s. Ses temples Ă©taient nombreux ; on admirait surtout ceux dâOlympie et de Dodone. Parmi les fĂȘtes donnĂ©es en son honneur, il faut placer en premiĂšre ligne la fĂȘte des Olympies, Ă propos de laquelle nous venons dâesquisser rapidement un portrait de Jupiter. Les jeux Olympiques duraient cinq jours. Des hĂ©rauts proclamaient par toute la GrĂšce la trĂȘve sacrĂ©e, qui arrĂȘtait pour un mois les opĂ©rations militaires. Cinq exercices Ă©taient offerts aux lutteurs le saut, la course, le disque, le javelot et la lutte ; les poĂštes, les Ă©crivains, les artistes, venaient faire connaĂźtre leurs oeuvres. Les rois les plus puissants venaient y disputer les prix. Lâhistorien SuĂ©tone raconte que lâempereur NĂ©ron conduisit lui-mĂȘme un char de dix chevaux et que, bien quâil fĂ»t tombĂ© et mis dans lâimpossibilitĂ© de continuer la lutte, il fut nĂ©anmoins proclamĂ© vainqueur... Les triomphateurs recevaient une couronne dâache, dâolivier ou de laurier ; leurs noms Ă©taient inscrits dans les registres publics. Les villes dont ils Ă©taient originaires leur Ă©levaient des statues de marbre ou de bronze. Ils rentraient dans leur patrie avec tout lâappareil du triomphe, au milieu dâun nombreux cortĂšge, vĂȘtus de pourpre, quelquefois sur un char auquel on ouvrait un passage Ă travers les murs de la ville. Du 1er au 21 juin, les jours continuent Ă augmenter. Du 17 au 25 juin, la durĂ©e du jour est sensiblement la mĂȘme sol stat, le soleil sâarrĂȘte. Nous sommes au solstice dâĂ©tĂ©. Des fĂȘtes annuelles avaient lieu chez les diffĂ©rents peuples Ă cette Ă©poque de lâannĂ©e. Aujourdâhui encore, on cĂ©lĂšbre par des feux de joie le jour de la Saint-Jean, qui arrive Ă lâĂ©poque du solstice dâĂ©tĂ©. Dans plusieurs villes de France, on fabriquait des mannequins que lâon brĂ»lait au milieu du feu de joie ; cette coutume subsiste encore dans quelques endroits, et vous avez entendu parler sans doute de la promenade annuelle, dans la ville de Douai, de Gayant et de sa famille. Un mannequin, haut de 20 Ă 30 pieds, couvert dâune armure du Moyen Age, parcourt les rues, la lance au poing. Sa femme haute de 20 pieds et ses trois enfants Jacot, Fillion et Binbin lâaccompagnent. Les deux fĂȘtes principales que cĂ©lĂšbre la religion catholique en ce mois sont la TrinitĂ© et la FĂȘte-Dieu. La fĂȘte de la TrinitĂ© ne paraĂźt avoir Ă©tĂ© reçue par toute la France que depuis le commencement du XVe siĂšcle. Lâoffice quâon rĂ©cite en ce jour fut dressĂ© en 920, par Etienne, Ă©vĂȘque de LiĂšge ; mais plusieurs papes refusĂšrent de reconnaĂźtre cette cĂ©rĂ©monie ; au XIIIe siĂšcle on la combattit encore dans un grand nombre de localitĂ©s, et elle ne fut introduite que successivement. On croit que ce fut le pape Jean XXII qui la fit adopter dans lâĂ©glise de Rome, au XIVe siĂšcle. Suivant les auteurs ecclĂ©siastiques, les obstacles qui sâopposĂšrent Ă lâĂ©tablissement de la fĂȘte de la TrinitĂ© tenaient Ă ce que plusieurs Ă©vĂȘques et moines craignaient quâon ne se mĂ©prĂźt sur le sens de cette cĂ©rĂ©monie, et quâon nâoubliĂąt que tout le culte chrĂ©tien Ă©tait fondĂ© sur lâadoration dâun seul Dieu en trois personnes. FĂȘte-Dieu ou fĂȘte du Saint-Sacrement. Baillet, lâauteur du Livre des Saints, de lâHistoire des fĂȘtes mobiles de lâEglise, de la Topographie des saints, etc., raconte quâen 1208, une fille de seize ans, nommĂ©e Julienne, religieuse hospitaliĂšre aux portes de la ville de LiĂšge, vit en songe la lune en son plein, qui avait une brĂšche ; elle fut deux ans sans pouvoir expliquer cette vision ; enfin, elle crut comprendre que la lune Ă©tait lâEglise, et que la brĂšche pouvait marquer le dĂ©faut de la fĂȘte du Saint-Sacrement, qui, en effet, jusquâĂ cette Ă©poque, nâavait point la manifestation extĂ©rieure quâelle a eue depuis. Julienne devenue prieure de la maison du Mont-Cornillon, communiqua Ă des thĂ©ologiens et Ă des pasteurs sa pensĂ©e, qui fut peu Ă peu Ă©laborĂ©e. En 1246, lâĂ©vĂȘque de LiĂšge, Robert, Ă©tablit la fĂȘte dans son diocĂšse, et le pape Urbain IV, dans sa suite, lâinstitua dans toute lâEglise. La procession oĂč le Saint-Sacrement Ă©tait portĂ© dans les rues avec une pompe magnifique, et dâintervalle Ă intervalle adorĂ© sur les autels des reposoirs ornĂ©s de fleurs et de feuillages, fut instituĂ©e, suivant lâopinion la plus probable, au XIVe siĂšcle. Les agriculteurs redoutent lâĂ©chĂ©ance du 8 juin, jour de la Saint-MĂ©dard Quand il pleut Ă la Saint-MĂ©dard,Il pleut quarante jours plus tard. Il est bien probable que ce dicton remonte beaucoup plus haut que lâĂ©tablissement du calendrier grĂ©gorien or, quand on a introduit ce calendrier dans lâusage officiel, on a supprimĂ©, pour une fois seulement, les fĂȘtes de douze saints, ce qui a avancĂ© de douze jours celles de tous les autres saints. La fĂȘte de la Saint-MĂ©dard tombait donc autrefois vers le 20 juin, jour voisin du solstice dâĂ©tĂ©. Or, Ă cette Ă©poque de lâannĂ©e, le soleil occupe pendant quelques jours la mĂȘme position par rapport Ă la terre ; la chaleur envoyĂ©e par le soleil reste la mĂȘme durant cette pĂ©riode et, les conditions mĂ©tĂ©orologiques variant peu, on doit supposer que le temps ne changera pas pendant quelques jours. Si donc il pleut Ă cette Ă©poque, la pluie a quelque chance de durĂ©e. Si nos agriculteurs se sont inquiĂ©tĂ©s aussi vivement de lâinfluence de saint MĂ©dard, câest, il faut le dire, parce quâils redoutent en juin lâabondance des pluies, ainsi que lâattestent certains proverbes agricoles Juin pluvieux vide celliersEt il pleut pour Saint-MĂ©dardLa rĂ©colte diminue dâun de Saint-Jean ĂŽte le vinEt ne donne pas de pain. Nous pourrions multiplier ces dictons populaires, qui se rĂ©sument en ceci les agriculteurs dĂ©sirent un mois de juin moins pluvieux et plus chaud que le mois de mai. Câest en juin que se termine le mois rĂ©publicain de prairial et que commence, le 21, messidor, mois des moissons. En juin, vers la Saint-Jean, commencent la fauchaison et la fenaison, câest-Ă -dire les opĂ©rations qui consistent Ă couper le foin, Ă le faire sĂ©cher sur les prairies et Ă le rassembler en meules, en bottes, pour le rentrer, dans cette partie des bĂątiments de lâexploitation quâon appelle le fenil. Dans ce mois a lieu la tonte des moutons, dont la laine servir& Ă nous couvrir durant la saison froide ; le potager fournit en abondance les pois, les fraises, les artichauts... ; le verger prodigue ses fruits rouges cerises, groseilles et framboises... la terre rĂ©compense avec usure les laborieux efforts de celui qui la cultive.
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Publication commentĂ©e Texte Notes Citation RĂ©dacteur Emmanuelle Lallement dir., Ăclats de fĂȘte », Socio-anthropologie, n° 38, 2018, 188 p., Paris, Ăditions de la Sorbonne, ISBN 979-10-351-0095-7. Haut de page Texte intĂ©gral 1 Critique dĂ©jĂ formulĂ©e dans Isambert François-AndrĂ©, Le sens du sacrĂ©, Paris, Ăditions de Minuit, 1 ... 1Quâen est-il de la fĂȘte dans les sociĂ©tĂ©s contemporaines ? Persiste-t-elle sous une forme dĂ©gradĂ©e, appauvrie ? Est-elle en voie de disparition ou au contraire se renouvelle-t-elle sous des formes inĂ©dites, moins grandiloquentes que les anciennes frairies ? Ce numĂ©ro de Socio-Anthropologie, dirigĂ© par Emmanuelle Lallement, a pour ambition de caractĂ©riser le phĂ©nomĂšne festif, tant dans sa diversitĂ© que dans sa complexitĂ©, et lâenvisage comme un symptĂŽme des transformations et restructurations du monde contemporain. La fĂȘte nâest plus seulement circonscrite Ă une communautĂ© close sur elle-mĂȘme, affirmant son identitĂ© et la cohĂ©sion de ses membres. Elle se dĂ©roule dĂ©sormais dans les espaces urbains, sâouvre sans cesser de revendiquer une identitĂ© territoriale, rĂ©gionale ou nationale. PlutĂŽt que de chercher en vain les manifestations de sa forme traditionnelle, parfois idĂ©alisĂ©e1, les contributeurs de ce numĂ©ro apprĂ©hendent la fĂȘte dans son Ă©clatement », avec des travaux empiriques et thĂ©oriques rĂ©cents qui sâintĂ©ressent Ă ses formes professionnalisĂ©es, institutionnalisĂ©es, commercialisĂ©es, permettant de renouveler les rĂ©flexions sur les thĂšmes classiques de lâobjet transgression, consommation, ordre et dĂ©sordre, etc. Pour plus de clartĂ©, nous avons choisi de rĂ©partir les contributions Ă ce dossier en trois thĂ©matiques â non exclusives les unes des autres. 2 Population vivant au SĂ©nĂ©gal, au Nord de Dakar. 2La premiĂšre est celle de la mobilitĂ© du phĂ©nomĂšne festif, elle aborde la question des frontiĂšres thĂ©oriques lorsque les rĂ©alitĂ©s observĂ©es sont mouvantes, ou encore les recompositions des identitĂ©s locales ou des appartenances communautaires. CĂ©line Spinelli propose dâĂ©claircir les concepts de fĂȘte » et de festival » en mettant Ă profit ses observations ethnographiques au BrĂ©sil. Pour lâauteure, la multiplication des festivals en Europe est liĂ©e au processus dâindustrialisation, qui recompose la vie sociale entre temps de travail et temps de loisir, et Ă lâindividualisme qui fait Ă©merger des modes de vie nouveaux. Ainsi, les festivals combleraient un dĂ©sĂ©quilibre entre ces deux principaux temps de la vie quotidienne, et permettraient un regain dâexpĂ©riences collectives dans des sociĂ©tĂ©s oĂč les fĂȘtes publiques ont perdu de leur attrait. Tandis que la fĂȘte comprend des manifestations de don et dâentraide, la logique marchande incluse dans la structuration de la vie sociale imprĂšgne le festival et amoindrit son efficacitĂ© symbolique. La logique marchande se retrouve sous dâautres formes dans les fĂȘtes organisĂ©es par des associations ou des personnalitĂ©s grecques Ă Bruxelles, analysĂ©es par Katerina SeraĂŻdari, puisquâelle nâaltĂšre pas leur efficacitĂ© symbolique. Ces fĂȘtes promotionnelles », valorisant la culture grecque, rĂ©coltent des fonds afin dâaider la population grandement paupĂ©risĂ©e depuis la crise de 2008. Par-delĂ les frontiĂšres et par diverses actions, elles renforcent le lien social et redorent lâimage du pays dans une logique de compensation. En outre, elles mĂ©langent les temporalitĂ©s par les rĂ©fĂ©rences Ă la GrĂšce Antique par exemple, favorisent lâexportation et le commerce des produits locaux et vĂ©hiculent un discours politique mettant en avant la solidaritĂ© avec le peuple, dans un contexte europĂ©en marquĂ© par la montĂ©e des nationalismes. Dans un contexte diffĂ©rent, le concept de communautĂ© Ă©motionnelle » permet Ă Alice Aterianus-Owanga de mettre lâaccent sur le rĂŽle des Ă©motions dans les recompositions des appartenances communautaires en contexte migratoire. Les festivitĂ©s caractĂ©risĂ©es par la musique et la danse que sont les tĂ nnĂ«bĂ©ers sĂ©nĂ©galaises sont traditionnellement ancrĂ©es dans des solidaritĂ©s rurales fĂ©minines. Dans les quartiers dakarois, en contexte urbain, ces fĂȘtes participent de la socialisation fĂ©minine et permettent la rĂ©solution dâĂ©ventuels conflits entre Ă©pouses dâun mĂȘme homme. Des villages Ă la ville, les tĂ nnĂ«bĂ©ers se sont diffusĂ©es en Europe via des associations créées par des SĂ©nĂ©galais de la diaspora. Marqueur identitaire wolof2 Ă leur origine, elles sont le support dâappartenances nouvelles et dâidentification Ă une communautĂ© nationale multiethnique ». Des acteurs aux vĂ©cus migratoires, aux origines ethniques et aux appartenances sociales variĂ©es sont rĂ©unis lors de ces fĂȘtes pour recrĂ©er un univers de sens » partagĂ© grĂące Ă la mise en commun des connaissances chorĂ©graphiques et kinesthĂ©siques. LâexpĂ©rience chorĂ©graphique et musicale des tĂ nnĂ«bĂ©ers, par les Ă©motions et souvenirs quâelle suscite, recrĂ©e de façon sensible la nation sur le sol europĂ©en. 3 Caillois Roger, Lâhomme et le sacrĂ©, Paris, Gallimard, 1950. 4 Van Gennep Arnold, Les rites de passage, Paris, Picard, 1909. 3La deuxiĂšme thĂ©matique aborde les pratiques et les socialisations festives. Djakouane et NĂ©grier sâintĂ©ressent Ă la part de fĂȘte dans lâactivitĂ© des festivaliers des EurockĂ©ennes de Belfort en comparant les motivations, les pratiques festives et les relations entretenues entre les habituĂ©s » et les nouveaux » festivaliers. Les auteurs soulignent lâambivalence de la fĂȘte au sein des festivals ces derniers constitueraient davantage une invitation Ă faire la fĂȘte pour soi » sur un espace donnĂ©, alors mĂȘme quâils ne seraient plus une fĂȘte en soi » dans les reprĂ©sentations individuelles, mais plutĂŽt une offre culturelle ou un cadre pour faire la fĂȘte. Cette ambivalence ne doit pourtant pas rĂ©duire le festival Ă un ersatz de fĂȘte, sous prĂ©texte que celui-ci fait lâobjet dâinstrumentalisations ou dâanticipations. En rĂ©alitĂ©, lâexamen des pratiques sociales rĂ©vĂšle une dialectique entre les comportements des festivaliers et lâorganisation des programmateurs, et non un assujettissement. Alix Boirot montre comment le tourisme festif du Springbreak Ă©tasunien contribue Ă lâintĂ©gration et Ă la reproduction des normes dâĂąge et de genre chez les jeunes participants. Ces festivitĂ©s sont marquĂ©es par lâabsence de transgression et sâappuient au contraire sur un idĂ©al dominant dâhĂ©donisme consumĂ©riste, oĂč lâobjectif est dâaccroĂźtre sans fin et sans conscience son plaisir, par lâhyperconsommation dâalcool, lâexcĂšs dâheures Ă©veillĂ©es, de danse, de flirts voire de relations sexuelles Ă©phĂ©mĂšres. Ces observations remettent en cause la distinction classique de Caillois3 entre la linĂ©aritĂ© et la morositĂ© du quotidien dâun cĂŽtĂ© et lâintensitĂ© incroyable, le pouvoir transgressif de la fĂȘte de lâautre. La fĂȘte constitue un espace-temps immergĂ© dans la sociĂ©tĂ© et non en rupture avec elle, puisque les normes sociales y sont toujours opĂ©rantes lâimpĂ©ratif de retenue sexuelle chez les jeunes femmes est observĂ©, leur dĂ©sir sexuel Ă©touffĂ© sous peine dâĂȘtre stigmatisĂ©, ce qui contraste avec la disponibilitĂ© sexuelle des hommes, jamais questionnĂ©e car allant de soi. La forte mĂ©diatisation du Springbreak comme rite de passage » conduit lâauteure Ă interroger lâusage de ce concept de Van Gennep4 en effet, si le Springbreak est un rite de passage, il nâen constitue finalement quâun parmi dâautres dans le passage Ă lâĂąge adulte. Enfin, la contribution dâEdgar Charles Mbanza prĂ©sente une analyse de certains lieux et formes de la sociabilitĂ© festive dans des quartiers populaires, Ă partir dâobservations menĂ©es dans deux ghettos urbains Ă Dakar et Ă Nairobi. La sociabilitĂ© festive, quâelle soit Ă lâintĂ©rieur ou Ă lâextĂ©rieur du foyer, est dans ce contexte liĂ©e Ă la mobilisation dâoutils technologiques tĂ©lĂ©vision, haut-parleurs, chaĂźne hifi. Lâauteur donne de multiples exemples en ce sens lâambiance » de la tĂ©lĂ©vision lors de visites Ă une famille, le phĂ©nomĂšne de la tour » oĂč des femmes se livrent Ă des performances dansĂ©es sur le son transmis par le griot ou le DJ. Par une analyse fine des pratiques festives ordinaires, il rĂ©vĂšle les moyens de rĂ©sister Ă la stigmatisation chez ces populations prĂ©caires, afin de consolider les liens de voisinage ou familiaux que la distance gĂ©ographique affaiblit. 5 Boissevain JĂ©rĂ©my, Revitalizing European Rituals, Oxford/New York, Routledge, 1992. 4Enfin, la fĂȘte pose la question des liens entre tradition et modernitĂ©, ce qui constitue la derniĂšre thĂ©matique du dossier. Câest dans le quartier historiquement festif de Paris, Ă Montmartre, que nous invitent Anne Monjaret et Michela Niccolai. Les auteures sâintĂ©ressent au rapport au passĂ© que le public montmartrois entretient par la fĂȘte, prĂ©sentĂ© en trois idĂ©es principales la recherche dâun temps perdu », dâune ambiance festive Ă travers les manifestations chanteurs de rue ; le changement de signification du passĂ© par la rĂ©actualisation de fĂȘtes paysannes FĂȘte des Vendanges et enfin le dĂ©cor festif du quartier lui-mĂȘme ses rues pavĂ©es, les façades de lieux emblĂ©matiques, les Ă©lĂ©ments architecturaux chiens-assis ». Ă la suite de la vague de revitalisation des fĂȘtes locales en Europe, relevĂ©e par JĂ©rĂ©my Boissevain5, nos sociĂ©tĂ©s contemporaines connaĂźtraient lâessor dâun nouveau type de fĂȘte la fĂȘte Ă©clatĂ©e », plus en lien avec les valeurs individualistes et la prĂ©dominance du loisir. Une autre contribution donne lâexemple de la FĂȘte du marchĂ© aux cerises, dans les Bouches-du-RhĂŽne, et situe son Ă©clatement Ă deux niveaux. Ă lâĂ©chelle locale, cet Ă©vĂ©nement se compose dâactivitĂ©s diverses, situĂ©es Ă des endroits dispersĂ©s sur un espace gĂ©ographique large, ce qui individualise les parcours des participants chacun peut vivre son expĂ©rience festive selon des choix qui lui sont propres. Son organisation nâest plus le fait de la municipalitĂ© mais celui de multiples acteurs, notamment associatifs. Ă lâĂ©chelle nationale, elle est de loin la seule fĂȘte Ă prendre une activitĂ© Ă©conomique locale pour objet ; sa recette, composĂ©e de tradition lâexploitation de la cerise, de folklore populaire costumes rĂ©gionaux et dâintĂ©rĂȘts Ă©conomiques, se retrouve ainsi dans divers territoires. 5Pour conclure, le dossier puis lâentretien avec Michel Agier, qui offre une rĂ©flexion sur le carnaval contemporain Ă partir de ses travaux de recherche au BrĂ©sil, analysent avec beaucoup de finesse et sur des terrains variĂ©s la fĂȘte dans ses formes contemporaines. Cependant, on peut regretter que la contribution de GĂ©rard Dubey ne porte pas sur un cinĂ©ma plus contemporain que celui de Jacques Tati, et que lâextrait choisi en Ăcho » soit tirĂ© dâun ouvrage de Jean Nicolas traitant de la violence populaire dans la France du XVIIe siĂšcle. Haut de page Notes 1 Critique dĂ©jĂ formulĂ©e dans Isambert François-AndrĂ©, Le sens du sacrĂ©, Paris, Ăditions de Minuit, 1982. 2 Population vivant au SĂ©nĂ©gal, au Nord de Dakar. 3 Caillois Roger, Lâhomme et le sacrĂ©, Paris, Gallimard, 1950. 4 Van Gennep Arnold, Les rites de passage, Paris, Picard, 1909. 5 Boissevain JĂ©rĂ©my, Revitalizing European Rituals, Oxford/New York, Routledge, de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Sarah Demichel-Basnier, Emmanuelle Lallement dir., Ăclats de fĂȘte », Socio-anthropologie, n° 38, 2018 », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, mis en ligne le 14 mars 2019, consultĂ© le 18 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page RĂ©dacteur Sarah Demichel-Basnier Doctorante Ă lâUniversitĂ© de Caen Normandie â Laboratoire CERREV. Articles du mĂȘme rĂ©dacteur Haut de page Droits dâauteur © Lectures - Toute reproduction interdite sans autorisation explicite de la rĂ©daction / Any replication is submitted to the authorization of the editorsHaut de page
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